Dans le vent, un peu de prose, quelques lointains  souvenirs, une perpétuelle envie de large et d'horizons ! Aux vents des Îles enivrants. Aux vires de hautes  lices de la liberté,sans autres limites ou frontières que le grand bleu,  ponctué d'espérances.

Ainsi de partager le langage des signes et des songes. Rien d'autre ne figure ici   que l'expression,  l'émoi, l'évocation dépouillée de tout paraître, humblement, nûment, unitivement 

...

Evoquons ces vents dominants  qui soufflent tout autour  de l'Île de Corse et qui  nous arrivent de loin. Autant de variantes régionales que la géographie  et ses reliefs, la proximité des  côtes orientales et occidentales, les saisons, la situation de l'île exposée,  attisent et renforcent. Une pluratité de noms se perdent dans la mémoire collective, les spécificités vernaculaires, les terroirs, les dictons.

Il est très importants d'en exploiter toutes les caractéristiques, les mille  et un détails et signes qui nous disent ce qui l'en  est vraiment en mer,  à la côte, quelles répercutions ces paramètres spécifiquement insulaires  engendrent  sur la  navigation à voile, le  choix du site et les options matérielles  qui en découlent.

Une quête riche, autant d'informations et de perceptions abondant une session, une moisson d'intentions, de faits, d'aventures  qu'il importe d'immortaliser, quoiqu'il advienne par l'écriture, la photographie.

A la Recherche du Temps, à la survivance des souvenirs qui nous rappellent ces années d'enfance où nous courions la Grèce, découvrions le Cap  Sounion et ses dévalements vers la Grande Bleue, l'infinité de ces côtes où le puissant Meltem dégageait et emportait  avec lui  l'azur intense des ciels de l'Egée.

En Corse, le Levante, souvent bien plus fort  par effets de Foehn et de vallées sur la côte occidentale,  nous y ramène, au printemps, notamment, avec  son lot intarissable de poésies, de mélodies, de légendes, de senteurs, de tiedeurs bienvenues  après l'hiver ! A la semblance il dure entre  3 et 4 jours, voire davantage...

Sous le vent de l'Île, vers l'Ouest, à l'ouvert des baies et des golfes, les jeux de  lumières et les contrastes virent à la  féérie. Impressions de lointains, invitations aux voyages, saissantes  allégories, le vent fort souffle dans un quasi  silence :  envoûtant !  Et lorsque  le   rivage bruit, une monodie, un bruissement  permanents montent des rivages où la houle s'absente ; inhabituel ! 

Voici l'occasion de rejoindre des  destinations que la grosse mer  domine les jours de Mistral, de Ponant, de Libecciu.

J'y assure mes repères ; positions   exactes des hauts-fonds et des  secs. J'emprunte tous  les  accès vers de possibles réchappes, ces aires où engager et clore une séquence surfée... Je n'omets rien qui puisse me manquer lors de solos  extrêmes, à chacune des manoeuvres, et des allers -  retours assurant la sécurité de mes sorties.

Le Levant ( U Levante en corse )  peut souffler violemment. Je vécus  il y a  trois années, une échappée  vernale, dans le Golfe   Valincu. Les rafales atteignirent 60 noeuds. Je le traversai    entre la Tour et  Capu Laurosu, dans un décor à couper  le souffle, à grande vitesse. Le flux dévalait la vallée du torrent  Baracci, accélérait  à l'entame de la profonde  baie, à l'Est, sans autres nuages que ceux que  les montagnes ( Monte Pelosu) retenaient et amoncelaient  durant tout le jour. Tourbillons blancs, violentes  rafales, la mer creusait, courte et hâchée, rude, quasiment impraticable. Quand Je me rapprochai des tombants du golfe, je quittai un couloir de vent infernal ...  Par dévalements, le Levante devenait  violent !

Enfin,  dans le temps,  à l'avant  d'une dépression pluvieuse, la perturbation associée arrosait abondamment  l'île. Puis le vent se levait  à l'aube et nettoyait un ciel déjà lavé, limpide, abyssal. Mer et ciel se révélaient ensemble,    immensément bleus. Un enchantement que la généreuse floraison des maquis, des rivages et des dunes fleuries,  accueillait.

U Levante n'est pas le Sciroccu, le Grecale, la Tramuntana. Il diffère, aux extrémités Nord et Sud  de l'Île. Il souffle  du secteur Est, particulièrement accéléré  à l'ouest de la Corse, au Nord  comme au Sud, le plus souvent dans un ciel  dégagé  voire : voilé. On y découvre alors   de belles parhélies. Irisations  et  halos confèrent à la voûte diurne des clartés et une  luminosité d'éclipse. 

Tandis que  la  côte orientale demeure  sous les nuages,  qu'il ne pleut pas, cette chape se  déchire ( aux extrémités),    à l'approche des côtes occidentales, sous le vent, aux débouchés des  vallées ( couloirs de vents dits catabatiques ) 

Naviguer, c'est aussi  composer avec  tous les ciels, tant de choses qui nous ramènent à la condition de marins, de nomades, d'aventuriers.  Paulo Coelho ne recommandait - il pas, dans son très bel ouvrage " L'Alchimiste  :

" _      N'oublie pas que tout n'est qu'une seule chose.  N'oublie pas le langage des signes.  Et surtout, n'oublie d'aller jusqu'au bout de ta légende personnelle. " 

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MARIN

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Le 28 Avril 2024 

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Naviguer, c'est aussi  composer avec  tous les ciels, tant de choses qui nous ramènent à la condition de marins, de nomades, d'aventuriers.  Paulo Coelho ne recommandait - il pas, dans son très bel ouvrage " L'Alchimiste  :

" _      N'oublie pas que tout n'est qu'une seule chose.  N'oublie pas le langage des signes.  Et surtout, n'oublie d'aller jusqu'au bout de ta légende personnelle. "

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A partir de ce jour et de cette session, je ride sur TESTA, par vent de secteur Ouest ; il  y a  maintes options qui de la  Punta di Vintilegni à San Ghjuva offrent de superbes  conditions, dans un paysage  remarquable...  Si le coeur  vous en dit, rejoignez Cris, me contacter ! 

SOLO  TESTA   1 / 2024 

Journal de Bord - Windsurf Report 

1 kilomètre de portage. Rallier  la mise à l'eau. En chemin, les écueils tonnent.  Entouré de maquis, je  ne vois pas la mer ; elle travaille  au rivage, obstinément. Le vent  fluctue, oscille, mais demeure, tendance Nord - Ouest, notamment vers   TESTA, exposée au vent  droit glissant   le long du trait de côte.

En gagnant vers l'Ouest,  je découvre, une à une, les diverses aires de jeux et d'aventures Wind _ Surf que le vaste domaine accorde aux solistes.

La longue  houle diffracte de temps à autre vers " I Scodi Neri  ", " I Venti Scemi ",    en levant un pic interne particulièrement haut. Le vent arrive de la  terre, modéré, très irrégulier. Toutes les  options de  TESTA présentent  un intérêt. C'est donc  l'embarras du choix. Je décide de  rester chez  " PIERREAU ",  par manque de forme et d'entraînement ! Evoluer  sur les différents sites engagent de nombreux bords de près

! 

Je vois très nettement  que l'on peut compter sur lui, avec  ses sections qui déroulent  en gauche,   magnifiques, massives, très rapides. Le rocher- boule donne le tempo.  Après de longs mois d'absence,  tenter de recouvrer un précieux timing 

! 

Plusieurs tentatives s'avèrent  infructueuses !  Dans une mer hachée, les rafales  et les trous de vent  s'enchaînent, se succèdent ; il est difficile de garder ou  d'engager un planning sur zone, d'autant  plus que le flux  refuse ( effets de côte et  vent   figé au  secteur  NO ) 

En conséquence, je  tire de longs bords en capant tribord amure afin de me recadrer et, sur  le retour, de profiter d'une certaine avance  sur la section.

Observer, réfléchir, analyser, comprendre, réajuster l'intention, la prise de décision au meilleur moment. La coxo-fémorale lancine, m'obstine. L'arthrose  articulaire avancée   progresse, taraude, pince. 

Les sursauts du vent n'arrangent rien ; coups d'arrêt brutaux - coups de bélier dans la voile  à chaque bourrasque, rien de tel  pour mettre la jambe droite en situations de force et de tension extrême  !  Je ressens des  douleurs aigues sur le chemin du retour, en portant le matériel ...  Sursis, compte àà rebours 

! 

Mais c'est  l'extrême fatigue qui m'accable  qui interpelle. Je  me pose dans l'eau pour récupérer à chaque bord, une trentaine de secondes ; souffler  ainsi, avant d'engager un dialogue avec les vagues, de me concentrer  sur  les relances.

VIGILANCE 

PIERREAU  tire  énormément  d'eau si bien que tous les secs du reef - break découvrent devant  la section. Je passe  sous le vent, là même où le bowl  surpuissant jette et fuse. L'écume, le rouleau me rattrapent, la mer creuse, la section est très longue dans les plus grosses  séries ; un glassy rare... 

La reforme des vagues opère et délivre de très belles   barres que le vent  refusant  place quasiment Side Shore, un peu plus bas. Combien faut - il de navigations pour circonscrire et  " assimiler "  autant de terrains d'aventures Wind _ Surf 

?

EN DEFINITIVE  

Ciel clair, lumineux. Un temps frais. Le front de mer  de TESTA place toujours la barre très haute. Les vagues y sont diverses, variées, jamais pareilles, inhabituelles, surprenantes tout en déferlant  sur des fonds immuables. Elles sont  jalousement gardées par une ceinture de hauts- fonds et de secs acérés. Prudence, vigilance,  anticipation, lecture :   intégrer tous les changements de conditions  !  telle est la démarche humble et recommandée  lorsque l'on s'engage tout le long de  TESTA.

Panoramas sublimes, wind_surf  sauvage et sensations garanties. Seul, malgré moi, tel est en définitive ma conclusion ! Voilà  bientôt 30 années que je navigue là - haut ! Combien de fois aurais-je  lancé l' invitation, en vain !  Aujourd'hui,  je sais que des essaims de voiles furtives  chevauchent électivement les différents terrains d'aventures de TESTA. Il aura  fallu plus de 20 années ! Après tout, mieux vaut  tard  que jamais. Le virus  est transmis. Naviguer une seule fois dans les vagues de TESTA, par gros temps, suffit  à contaminer à tout jamais  l'âme vague - abonde. 

POURQUOI  LE SOLO 

Dans les années 90, le siècle dernier !  je me dis que la solitude ne devait pas être un obstacle rédibitoire  me  privant  d'une glisse sauvage, authentique, placée. " Tistaredda " aura focalisé la majorité des wind - surfers. Soit  et, à justes titres !  Le site est également superbe, les jours de gros temps.  J'ai cependant soif de changements, d'imprévus, de nouveauté et de diversité. Et comme  je ne peux voyager,  cette quête  de desitinations insulaires s'apparentent  à  un Road - Trip Wind_Surf  particulièrement exaltant. 

Un couple de Puffins  Cendrés m'accompagne. De loin, je regarde de jolis dômes   rouler  vers la Réserve de " Tistaredda ". De nombreuses hirondelles voletent  au ras des flots, des dunes et des brisants  

Le vent souffla  en grand frais de secteur Nord- Ouest. Je choisis la meilleure option matériel, soit du volume - RTQ  JP Australia  / 94 Litres et une 4.8 m2 S1 Severne Sails

! 

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!

" Pour parvenir à éteindre tout à fait une race aussi exécrable, le premier moyen étant de leur ôter la facilité des  retraites que leur offrent les maquis, nous avons pris la résolution de les faire brûler dans toute l'étendue de l'Île   "  

Louis Charles René de MARBEUF 

Le 1 er Août 1770 

!

Par - delà les descriptions abjectes  de l'Île de Corse  que fit  un lointain  Strabon (  historien - géographe  grec,  63 av. J-C et  mort après 23 ap. J-C ),  les intentions caractérisant  l'ignoble bourreau - libertin   Marbeuf, 

https://www.corsicamea.fr/personnages/marbeuf.htm

Que  vive et  voyage à toujours  l'expression aimante et respectueuse d'une  Terre diverse, d'un Territoire où la beauté et les richesses naturelles  se déclinent à l'infini.

Un don des dieux souvent évoqué à travers les  manifestations  multiples d'une Culture ancestrale ayant appris à se tourner sur les mondes de la Grande Bleue, bien au-delà, avec force indentité et légitimité populaires et religieuses  historiques, dans le droit fil d'un certain  respect de la Nature aujourd'hui et hélas fragilisée.

Il n'en demeure pas moins que ce profond attachement à une Terre d'exception n'aurait  d'égal  que les innombrables pans de la culture insulaire et de son patrimoine millénaire.

Un cercle vertueux qui ne doit  jamais  cesser de nous préoccuper, de  nous sensibiliser, de nous rallier contre l'uniformisation, la baléarisation.  Car Il y va  de notre survie.

Aux amoureux, aux fiancé.ées de Kallistê - Cyrnos - Corsica - Isula

!

CSC...GO56

Depuis  la création de cet Album Photos dénommé  et dont voici le 

LIEN

" EXOPLANETE  CORSE  " 

http://marin56.canalblog.com/albums/exoplanete_corse_/index.html

__________________________________

Qui est - elle 

On  la dit mystérieuse   rebelle 

   sauvage

Un  bel écrin   posé sur la Grande Mer

voguant   l'antique  légende   des Méditerranées

de la  mer  de Corse

Elle se tourne vers  l'Île soeur 

les lointains de  la Gallura 

Son  causse  rappelle  le plateau  de Caux 

Et la lande  d'Irlande  

les chaos  de  Celtie  

au Ponant  se retrouvent 

battus par les vents

De ses  rivages lacustres   aux mangroves d'Afrique

il n'y a qu'un pas 

que le Peuple  Migrateur  franchit 

Une montagne dans  l'azur s'élève  et s'éploie 

cernée d'horizons   de lavis Iroise

de promesses  archipels  et de caps étraves 

Kallistê

Cyrnos

"  Corsica Idea  " 

" Ô Corsica la Meia " 

 Petite planète aux mille mirages

tu invites  aux voyages  en révélant 

tant de  mondes  méconnus 

qui de la source au radieux sablon

côtoient les  lacs   les torrents  

les forêts les fûtaies du Grand Nord

les rizières  d'altitude

de vastes  pénéplaines  cailloutées  de villages appendus 

Il est un désert que tu caches

Le plus beau des greniers       jadis 

constellé  d'aires de battage   de paillers

parcouru de sentiers  d'alpages et d'estives

autant de finistères   de tournants austères

où les vagues  se couchent 

comme elles se brisent

Chaque golfe   chaque baie    chaque  anse 

  aux  bras  de  terre  rougeoyants

du levant au couchant  

 invite au calme     aux charmes tropicaux 

de la dune   de la lagune 

que le  chant nourricier  du grau abonde

Tu es  ce pays fleuri  de vergers   de  jardins 

de printemps  et   d'évasions

le paradis des oiseaux 

que l'escale fidèlement repose et altère 

  aux champs des quatre saisons et des premiers frimas 

A la blanche aura des houles 

Aux azurs verts et bleus qui t'esquissent   et te révèlent  

sur le ciel dense des îles lointaines

et des songes

Ainsi  je te découvre       hors du temps

encore et toujours      épargnée

nue  inlassablement  revêtue

Un rêve d'enfant

que  la curiosité comble de présents

Il me faut la nuit   dès  l'aube  t'embrasser 

t'écrire

me quitter en te  survolant  

Indicible sortie de corps 

Je m'envole    regagne la citadelle  des neiges

la Haute Route 

et ses figements lunaires  dévalés

ouvrageant   les marines que les graux   imaginent 

Les éléments sculptent  les rochers 

Ton bestiaire minéral   scrute la mer  redoutée 

 depuis les cimes  les  collines

Terres de contes     de légendes 

que fallait - il d'autre aux hommes   pour te défendre 

  qui expliquât  ainsi 

que tu fusses depuis toujours 

sources de convoitises    objets  de conquêtes

occasions   de soumission

Tes vestiges    en chemins  se souviennent  

La pierre de taille  relate  et revient parer  la  demeure 

Tours  fortins et citadelles témoignent 

et brûlent  telle une ceinture de feux protectrice 

Des villages se sont  perdus dans les maquis 

les Orii se sont tus

la transhumance s'essouffle  

A la mémoire  du  chant 

que  la polyphonie ressuscite

en planant   de pieve  en pieve

A la profondeur des vallées  qui de la mer aux sommets 

forge l'identité         la légitimité trempées

de l'âme insulaire

A ces tombants ocreux de caldeira

de genèse

Au bleu Scandula 

Pour l'éternité

Nomade  voyageur  aventurier 

Que la  diversité   de mon petit univers   

comble tes attentes

étanche ta soif de  découvertes   de senteurs 

et  de grands espaces   

" A  la Corsica Regina, gloria per l'eternita  " 

A Palatina - Canta  u Populu Corsu

!

MARIN 

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" IMAGES CHANTS ET AMOUR D'UNE TERRE " - "  ÎLES "

Le 27 Avril 2024 

TAGS /  KALLISTÊ - CYRNOS - CORSICA - CORSE - CANTU NUSTRALE  - AMOUR -

LIGITIMITE - BEAUTE - ÎLE

!

Un clin d'oeil à l'ouvrage remarquable de Stéphane ALLIX :  " La Mort n'existe pas " ! 

( A lire, la nuit, avec  concentration, loin de  tous les préjugés ou jugements de valeur - Exit la pensée unique, retour  aux sources immémoriales  )

...

Minuit  insomniaque 

Aux mots antiques qui mûrissent 

à l'orée de l'imaginaire   si près d'Orphée

d'une  vision   d'une révélation

d'une échappée 

Palingenesia 

Un - conscient 

!

Il ne te reste que  le rêve

à ciels ouverts

Relate  écris   

en chemins

quand tu insomnies longuement   sur les flots  

Au temps qui m'est acordé 

parcimonieusement mesuré 

Peu à peu   pas à pas  enduré 

las de durer

M'en allant  à la dérive

Que j'écrive   que je transcrive

ces pans  de vie   ces songes et ces rêves 

autant d'illusions 

que l'âme embarque déjà à son bord 

en fabulant le grand  départ

Ainsi de la mer   

de Mer - Océan  de leurs vents porteurs

qui ignorent la fin des choses 

qui  louent les métamorphoses

les mythes immortels   la migration des Monarques 

Du  bout des doigts 

flue comme un filet de mélodie 

l' alchimie du vivant      du message retrouvé

aux sels et aux  vires  nomades de la découvrance

Une musique lointaine   un écho inextinguible 

mille paysages vagabonds   

vaguent   en impressionnant  l'horizon  

telle l'évocation  sapide  et coloré d'un dîner

à l'entour d'un  tournant 

Des argiles  fluides 

à la  gestuelle   d'une pose  féerique 

que le sculpteur  rend à la vie  

au mouvement 

au délire des sens 

Un au-delà de la beauté 

qui se peint   s'écrit 

se sculpte et se grave 

qui se joue   se musique   se chante 

et se goûte

en ralliant le  choeur de la remembrance

les terres du commun

Au vol plané  des azurs  bleus et virides 

A l'espace - temps 

Vivre  m'est une passe  entre deux îles 

que le soleil joint  et irradie 

une éternité 

La mort n'existe plus 

Je ne suis plus qu'un chant

aux champs des étoiles   sans nombre

!

MARIN   

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"  PALINGENESIA " -  "  ALPHA LYRAE "  

Le 21 Avril 2024 

!

Remonte  au  vent

Vogue  entre  Orion  les bleus  septentrions  

l'amont et ses nuages en  ballons

rougeoyant dans le couchant

Comme l'eau-delà de l'âge

     un mirage 

 musique  les derniers pans  de  ta  vie

au choeur des songes vagues et vagabonds

Question de temps 

Non    pas vraiment    De migration   certainement 

Abandonne ici - bas  

le bourdon     le glas 

Sois du matin  du printemps 

du solstice 

des ciels d'éclipses

sur la mer nitescente 

!

MARIN

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"  ALPHA LYRAE " -  " LE BOUT DE LA ROUTE "  

Le 19 Avril 2024 

!

Remplir une page du Journal de bord,  y déposer des pans de ciels vécus, autant de récits qui témoignent de la richesse d'une échappée en mer, c'est un  peu en  revivre  plusieurs fois les différentes séquences.

Ainsi de la devise qui me caractérise : " Ecrire, n'est - ce pas vivre plusieurs fois ? Comme un " Eau - Delà " de soi, s'extraire,  aller toujours plus loin, partager, illuminer les nuits de ces attentes qui me rapprochent de la mer et des coups de temps.

A ces instants d'éternité, d'immortalité  " 

... 

La veille, Vintilegni  irradiait sous un dais de nuages fous,  toupillant  avec grâce et majesté ! Le vent de la nuit éclaircit les ciels avant de se calmer,  temporairement. L'aube resplendit. L'étoile du berger scintilla généreusement  avant de disparaître,  lentement, au lever  d'une radieuse journée.

Au petit matin,  depuis le  promontoire situé sur les  hauteurs de l'ancien hameau de pêcheurs, a  Tunara,  sur 270 °, un merveilleux feston d'écume souligne le trait de côte découpé du grand golfe. Je participe de cette blanche euphonie, de ces  noces de la Terre  et des ciels lointaines et silencieuses. Je sais que j'en prendrai le pouls et irai au diapason de l'onde et du vacillement de songes cristallins !  Les jumelles marines me permettent de couvrir toute la zone littorale, des Îlots Moines à la pointe Sud de Stagnolu

! 

L'embarras d'un choix  toujours compliqué ... Où se poser ? sachant que maintes destinations rivalisent d'excellence ! L'immense domaine de  la TESTA rayonne, déferle : la tentation du diable !  Un solo téméraire.

U Fruntonu barre à l'ouvert de  la baie  de Makena,   au line up qui ferme, saturé d'algues ...  Roger's Spot parfait ses lignes, plisse  avec générosité la mer ; houle et vent s'associent en  traçant de longues ondes  sous le vent. Au-dessus du reef - break  A Tunara, de hautes lames donnent  la mesure, me renseignent sur le potentiel de houle obliquant depuis la Bouée Bonifacio 2 A, située au large du Tournant. On dirait  le Sud  

...  

Mais mon regard se pose  attentivement  sur  " Tistaredda " qui s'éploie, roule, fume et blanchit. De longues séries de vagues se forment loin au large, s'écroulent et ouvrent en droite et gauche. Panaches exaltants, un  labyrinthe encore solitaire, noria océane :  le ballet a déjà commencé. On y  jouera un jour durant  quelques partitions d'une  gestuelle effrontée mais en quête de beauté, d'imprévu, d'aventure. Mon choix est fait. Demi - tour ! en chemin, la concentration  s'impose, la crainte et l'appréhension aussi. On a pas toujours  vingt ans !  Tenter de ne point démériter au coeur des éléments symphoniques.

Le vent monte  avant midi. Le temps reste frais. Les relevés s'avèrent  au-dessus des prévisions. 3.7 m2 et 4.00 m2 sont de rigueur. Les vagues s'étendent et couvrent le site, encore plus hautes,  gagnent  au vent. Certaines culminent   à près de 3 mètres,  lors des  plus grosses  séries de la journée. 

Session  de mi - journée, mais un aparté choyé en après - midi. Si le site se montre magnanime, il n'épargne pas l'impudent qui  provoque la lame de roche, la lippe vorace qui claque sous la spatule et désarçonne le pilote de la  planche courbe.  L'aspiration des vagues laissent apparaître des secs  qu'il me semble ne pas connaître ? 

Nous ne  sommes plus que  deux  :Pierre, dit  Pierô- Kite et moi. Pierre survole Tistaredda, s'élance de très loin, dévale à grande vitesse des lames  raides, des abrupts qu'il va accrocher en remontant. Relances oniriques ! Je m'arrête un moment et regarde, observe une trajectoire ample et pure, un tracé  parfait, délicat, mélodieux quand il passe près de moi en levant un geyser d'écume. Les lignes sifflent, les ailerons chantent, l'aile bat et rebat au grès des placements.  Un " Eau - Delà "  de la poudreuse, affolant  des congères mouvantes, massives.

Après avoir éprouvé  de longs bords et manqué de puissance dans la voile, le vent à nouveau fraîchit, s'établit avec régularité. Il  est l'heure !  à la faveur de la déclinaison du soleil, de lumières traversières étonnantes, je peux  enfin m'engager vers le haut du  domaine et profiter  d'une meilleure lecture de vagues. Vont alors s'enchaîner  quelques  chevauchées  engagées. En voici les images, prises d'un point situé plus haut dans le maquis et plus favorable  aux  vues  panoramiques ...  " Emmila " choisit  l'option photos. La surexposition et le zoom conséquent ne font pas bon ménage !  Des images  rafales   superbes   que nous partageons, pour le deuxième jour de vent d'un épisode qui en compte  trois

...

Contribution pour le Wind _ Surf  Insulaire

Grand Sud Île de Corse

Une session partagée avec Pierre R, de l'Ecole

CORSICA KITEBOARDING 

MARIN 

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 "  JOURNAL DE BORD - BOARD   " -  " WINDSURF RPORT CYRNOS "  

Le 18 Avril 2024

!

MARDI 16 AVRIL 2024 

SESSION 1 / 3 

Hier fut  particulièrement  fouetté. Un vent hybride,  que l'on ne saurait dénommer à l'ancienne,  balaya les côtes Sud - Ouest de  la Corse, entre autres  ; Libecciu - Mistral - Ponant ? Penchons pour un combo anachronique... Le dérèglement climatique opère,  affole les arômes les plus fins de nos modèles Météo - Climat.

De vastes nuages lenticulaires  toupillaient  dans les ciels du Grand Sud de l'Île de Corse ! Vertiges de l'azur  sous le vent de la chaîne de Cagna qui propulsait  très haut ce flux  de secteur.s Ouest, en matinée.

La mer du vent ne laissa plus de creuser et abonda généreusement l'aire de jeux  nommée : " Roger's Spot " ...  Les fonds de baies et de golfe, moins profonds, occasionnent un effet lagon surprenant.

Avec Mathieu, nous avons ainsi partagé une bien belle échappée, chevauchant  incessamment  des vagues au " bleu Vintililegni "  intense qui fusaient avec célérité  vers la réserve. Les  signes du  grand golfe de l'extrême Sud, dès les premières heures du jour, annonçèrent  la couleur, donnèrent  le tempo d'un épisode de vent  prévu durer trois jours, avec  houle montante et concomitante.

L'anémomètre  et la station de relevés   en temps réels  de la zone marine  A Tunara,  ( Wind's Up ), comme d'habitude, ne supporta pas les fortes rafales ;  des valeurs proches de 45 noeuds. Pertusatu, le Sémaphore juché sur les  hautes falaises du Causse, annonça  pour 15 h TU, des rafales à 70 Noeuds, de secteur Ouest

! 

En effet, 3.7 m2 de voilure ne convint guère ! 3.2  m2 eût suffit, ce qui est tout de même assez rare pour  un  site situé bien à l'intérieur  du golfe et  relativement  " protégé ".

Un temps sec, une mer qui se réchauffe vite, un vent oscillant, irrégulier, très rafaleux,  notamment le matin et en mi-journée. L'après - midi semble plus ordonné, franc, affiche des conditions plus stables, malgré le fraîchissement  du flux. 

J'observe attentivement  les prévisions météorologiques : la pluie manque à l'appel de ces dépressions ; la saison est pourtant propice aux coups de vent bien arrosés, à l'avant du système dépressionaire. Une situation très inquiétante, qui interpelle... Va - t - il enfin pleuvoir à nouveau, en décalé, qu'importe, pourvu que la Terre de Corse boive avant les gros anticyclones et les longues périodes de blocages qu'ils génèrent sans fin 

 ? 

Sytème nuageux de l'étage élevé, pour la matinée. En après - midi, les cumulus halent le secteur Ouest et accourent, s'engouffrent dans les Bouches de Bunifazziu. L'atmosphère revit un peu. J'espère  que la montagne corse, les torrents  et les lacs d'altitude  recevront   les ondées tant   attendues ? 

J'ai longuement évolué  autour des écueils, aux  parages et  à l'intime osé  des  hauts- fonds, là où les vagues creusent, s'irrisent. Des vagues  issues de la mer du vent. Voici donc un site de repli  étonnant, riches en imprévus, inhabituel, aux indices difficiles à intégrer ; la rançon d'une navigation  en définitive exigeante,  complémentaire des sessions vagues  et vents traversiers des sites courus. A suivre.

Ne jamais oublier la dominante " French Surf ", comme l'évoquait notre légende Robby, car c'est là que tout commence ! La ressource est inépuisable, l'effort passager et, le résultat : définitif

!  

Un salut à Pierô - Kite et Magali, Cadres de l'école de Kitesurf

- CORSICAKITEBOARDING -

du Grand Sud. Ils assuraient ce jour, au lagon,  une session bien engagée, dans un décor  digne des plus belles Îles, au souffle frisquet, sans oublier les mille effluves  enivrants d'un maquis vernal particulièrement  dense et fleuri.

Aloha, Cris !  et à demain pour la deuxième page d'un Windsurf Report, d'un Journal de Board  qui tente d'animer ces pans de Terres et de Mers Insulaires.

La session de ce jour, Mercredi 17 Avril  2024 est à archiver ! A demain, si vous le voulez bien 

...

( CORSICA...GO56  _ WEBSITE  100 % WAVESAILING INSULAIRE  ) 

MARIN 

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 " WINDSURF REPORT - CYRNOS " -  " JOURNAL DE BORD  - BOARD " 

Le 16 Avril 2024  

!

La nuit, lors d'une longue insomnie, J'entrevois tout ce qu'une année  sème, engrange, égare et perd à tout jamais. Consciemment,  un _ consciemment, dès lors que s'instaurent entre nous  un mal - être, un manque, une pesante carence ...

Que l'hiver, la passion  et leurs  horizons pers comptent de rudesses, de dépits,   quand  il me faut donner un sens  à ces virées labyrinthiques, à chaque coup de  temps  que la mer et ses colères consentent  

! 

En définitive et pour solde de tout " conte " dont  l'humble et courte durée valide les chapitres,  sans rémission aucune,  tenter de tracer encore et demain une autre route, allant  au hasard des aléas, au-delà des contingences, des habitudes,  de  soi ... Une occasion de  penser  plus profondément   les éléments vitaux, les abysses de la vie et de ses secrets, les nécessités de la découverte et de la réflexion

 ! 

A cette page du livre que l'on tourne,  qui attend inexorablement  d'être intensément  relue dans la fulgurance de l'instant,  dès le premier  jour.

A  l'hypothétique  calendrier des probabilités à  survoler   en marge de la destinée, du long décours d'une existence passée à la  chercher, à comprendre, à embrasser le Tout.

Emporté dans  le défilé des lunaisons, des saisons, la traversée   ainsi  fonde et s'ancre lourdement en laissant  à la dérive des  souvenirs quelques amers  fugaces, tant éphémères, vitaux, essentiels

! 

Au sacre de la lumière, au Solstice, j'appréhende le prochain cycle des saisons, tout ce que  je n'aurai jamais connu, rencontré, compris, légué d'expériences utiles, respectueuses du vivant et  de l'harmonie  meurtrie ...

Si l'âme convole et se nourrit  de pérennelles  migrations, il n'en est rien de son vecteur qui décline et démérite. Redoutable dualité qu'il importe de transmuer, sublimer, accompagner dans la sérénité et la paix, au-delà de l'escale.

Si l'homme conçoit le Pacte Social, il demeure  toujours à des années - lumières d'un Pacte Naturel résolument absent,  dès lors qu'il lui faut  distancer un  égo néguentropique,  l'exclusive systémique qui le définit  et le place  avant le grand  Tout !

Ainsi, chaque nouvelle épreuve inhérente à l'asservissement, à la soumission, à l'allégeance de fait et sans compromis,  alourdit le faix des années, enténèbrent l'horizon, fauchent le long chemin aux pas perdus 

! 

MARIN 

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 " CONFESSIONS " -  " LE BOUT DE LA ROUTE " 

Le 09 Avril 2024

! 

"   Elle ne voulait pas être seule. Elle sentait déjà l’horreur de sa solitude, l’insomnie prolongée, le tête-à-tête décevant avec Dieu. "

Albert  CAMUS  

L'Envers  et l'Endroit 

Ed / Gallimard _ 1958 _  Page 41 

A chacune de mes échappées en mer

de la consolation

de la désolation

Comme un mirage   une plongée  

en enfer   au paradis 

Je vis une île   les  maints  rivages 

de la désespérance   

Extrêmes avatars 

Bonheur    souffrance  

alors se heurtent 

D'entre le  lucre  et  la pauvreté

des  parvis  aux plus  hautes  marches de la destinée

la Civilisation chute  et  faut 

A chaque échappée en mer

que l'écriture rend au présent azur 

je suis  déjà  du passé   du futur 

que les vents égrenent 

au gré des Aquilons  du Zéphyr

mémoriels 

Dysphorie      fatale dychotomie

que  le bien  le mal 

par-delà la morale     le credo 

sacrent sur l'autel de la renommée

L'oubli y  est partisan et la commémoration 

fastueuse  et  opportune

En ce monde procurateur  cerné de funestes attritions 

qui saigne  en direct

 l'aube   le   couchant  

 portent le  regard  

de la déréliction 

Fontaines de sang.s

  que l'on doit  aux perpétuels  dominants

Je ne rêve plus 

 panserai-je   les blessures  de l'âme 

en  ces Mondes qui ont si mal 

et dont les plaies tyranniques  suppurent 

aux noms de toutes les pandémies

anthropiques

nées de l'entropie

!

MARIN 

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" ALERTE SOCIETE   HUMANITE " 

Le 07 Avril 2024

!

D'entre le jeu 

 la violence   

l'émotion  et   l'espace 

   que ceint la mort  lointaine

qui de la lumière     des ténèbres 

signe ce clair - obscur 

au vain   rouleau de prières

En ces instants de confusions

et de virées  solitaires 

je vois   tout ce que les mondes  versent  

de souffrances  et  de larmes

du Levant au Ponant

Horizons dysphoriques 

que les miens   

allant  au-delà de ce corps  enduré

 Sanglantes visions  de nous 

 arrachées

à   Terre  des Hommes 

!

MARIN 

Catégorie du Site 

"  CONFESSIONS  " - " MAL ÊTRE    MAL AUX MONDES  "

Le 04 Avril 2024

!